Grotte de Bardalie 2015

Commune de: Salviac, LOT 46

Coordonnées : 1° 16’ 19’’ E ; 44° 40’ 07’’ N

Altitude : 175m

Type de sol : Calcaire J9a Portlandien inférieur.

# 05 Juillet 2015:  CAREY Kévin, DELPECH Thomas, MAGDELAINE Joël.

124m de première.

TTP :  00h 30 min

TTST : 01 h 45 min

     Suite à trois semaines d'attente afin que Jo soit libre, nous voici enfin revenus à Bardalie. Kévin est venu renforcer l'équipe et il ne sera pas de trop car nous ne sommes que trois.

Cela fait plaisir de revoir Mister Magdelaine après tout ce temps.

    Nous avons rendez-vous à 14h. Nous arrivons avec Kévin, Jo est déjà à pieds d’œuvre. Il se change. Nous discutons longuement et nous nous rappelons quelques anecdotes. Le temps passe vite et presque 45 minutes se sont déjà écoulées. Les 4 kits sont prêts et nous aussi malgré la canicule qui règne ce jour.

    Les cadenas ouverts, nous rentrons au frais avec des centaines de moustiques qui virevolte à notre passage. Afin de ménager Jo, Kévin et moi portons chacun 2 kits. Le parcours jusqu'au boyau donnant vers les siphons se fait tranquillement et dans la bonne humeur. Une fois arrivés, nous allons voir la "carrière de sable". Afin que Kévin puisse se rendre compte du travail titanesque qui a été réalisé par le CEC. Jo retrouve sa brouette qu'il doit démonter pendant que je plonge afin de la ressortir par la suite.

    Mais pour le moment, nous nous afférons à transporter le matériel dans la salle des siphons. Rien n'a changé, pourtant cela fait déjà 4 ans que nous ne sommes pas revenus. Je reprends mes habitudes et commence à sortir le matériel et à équiper les bouteilles. Je pars plonger le siphon aval afin de vérifier si une éventuelle désobstruction de la vasque est possible ou pas. Ceci afin de faciliter le portage et les futures explorations de l’amont. D'après mes reports topographiques, il devrait y avoir 120m entre la salle et la résurgence.

    Une fois prêts, Kévin et Jo me font passés les bouteilles et je suis presque paré à faire feu. Il ne reste plus qu'à mettre en route la caméra. Et elle ne voudra rein savoir! Je suis dégouté au max. Tempi, je pars. Mais au moment où je mets la tête sous l'eau, j'entends le "bip bip bip bip" de la caméra qui s'allume. Je fais volte-face. Kévin a réussi à l'allumer, mais elle est en mode bug. Je lui dis d'ouvrir le caisson et de retirer la batterie afin de la réinitialiser. Rien n'y fait, elle est définitivement à l’arrêt. Jo en profite pour se payer ma tête, car je lui avait bien venté la qualité d'image et autre attraits techniques avant d'entrer dans la grotte.

    Bref, je plonge! La première partie est peu profonde, juste en dessous du mètre. La galerie est rectiligne en forme de fer à cheval. La visibilité est parfaite, du coup j'enrage encore plus!! Après 45m, j'arrive à un changement de direction. La galerie plonge et je me retrouve à la cote -7m. (Pas étonnant qu'à l'époque le pompage depuis la vasque est échoué.) Le sol est couvert d'un sable ocre très abondant tandis que les parois ainsi que le plafond sont recouverts d'argile fine qui percole. Histoire de contempler mon passage, je me retourne et vois le chantier au niveau visibilité pour le chemin du retour.

    J'avance au grès de la topographie et des inflexions de la galerie. A 124m de mon départ, je butte sur une trémie de petits blocs blancs roulés. Un verre cassé trône au milieu de cet éboulis.  J'y suis ! (sous la vasque) Je finalise mon équipement et coupe le fil. -3.5m au pied. La visibilité se dégrade très vite. Je suis large au niveau consommation, alors je décide de commencer une petite désob subaqua. Je retire 3 gros blocs, ce qui libère beaucoup de petits. Puis je gratte avec les mains afin d'en faire descendre un maximum. Après deux bonnes minutes, je ne vois plus rien. J'entends juste les blocs qui descendent en roulant et en frappant la paroi. Je décide d'arrêter là car si je me fais coincer une main, Je ne veux pas la jouer à la 127 heures!!!

    Je rentre dans de la purée de pois et fait surface 30min après mon départ. Je retrouve Kévin qui passait le temps en m'attendant. Nous rangeons tout dans les kits et nous prenons le chemin de la sortie. Au passage, nous retrouvons Jo et sa brouette qu'il n'a pu finir de démonter. Certaines vis sont trop corrodées et il faudra les couper. Nous décidons tout de même de l'avancer au plus près de la sortie en passant en opposition au-dessus du grand méandre. (un grand moment du BTP).

    De retour à la surface, nous sommes littéralement assommés par la chaleur. Nous rangeons et allons voir la vasque qui est légèrement laiteuse. Le fond de celle-ci se trouve à 1.5m. Il ne reste donc pas grand-chose à retirer afin de libérer le passage. Certainement un futur chantier.

    Pour conclure. Chacun semble satisfait de sa petite sortie. Le réseau progresse de 124m et passe à 862m de développé, sa cartographie avance en suivant. La prochaine fois, il faudra être plus nombreux et aller plonger la suite du S4 que j'ai désobstrué voici 4 ans.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

DELPECH Thomas

Report surface.

Plan.

Coupe développée.