Lavoir haut de Mareuil 2009

Commune de: Le Roc, LOT 46

Coordonnées : 1° 24’ 51,6’’ E ; 44° 52’ 01,5’’ N

Altitude : 90m

Type de sol : Calcaire J4-5 Oxfordien.  

Le lavoir avec en arrière plan l'entrée de la grotte.

# .. Juillet 2009 :  DELPECH Georges, DELPECH Thomas, Voyou 

        Equipement en fil digne de ce nom du S1. (60 mètres)

# .. Août 2009 :  COUDERC Jean-Luc, DELPECH Georges, DELPECH Thomas, Voyou 

 Travaux de désobstruction percutants de l’entrée et visite d’une grotte proche des lieux.

# 09 Octobre 2009 :  ERB Frédéric, DELPECH Thomas, VERLAGUET Frédéric, Voyou

        Nous nous retrouvons chez moi au allant tour de 11h00. L’équipe du 64 décharge son matériel, compresseur, bi 12 et autres mastodontes qui trouvent un place dans le garage. Le programme s’annonce chargé ! Tout d’abord, le lavoir haut de Mareuil (« plongée du jeudi soir espoir »), puis combe nègre dans la foulée.

       Avant tout, il faut se restaurer avec des sucres lents ! Bon ben des nouilles, ok, café et nous chargeons.

       Une fois sur site, nous nous rendons en premier lieu au lavoir bas. Il est à sec ! Nous en profitons pour juger d’une éventuelle désobstruction. Il y a du boulot !!! Le lavoir haut quant à lui est aussi à sec, mais je le savais déjà suite aux travaux estivaux de plongée et de désobstructions. A peine arrivés, les désagréments commencent ! Une parisienne qui ne se prend pas pour une merde nous demande ce que nous faisons ici et que nous sommes chez elle !!!??? Gentiment, je lui explique que nous nous trouvons sur un chemin communal, de plus nous avons l’autorisation de Monsieur le Maire (M.JARDEL, que je remercie au passage) pour explorer le lavoir communal ! « Oui mais vous comprenez, si vous faites visiter !!! » Bref elle rentre chez elle mais se poste pour épier nos faits et gestes !

       Les bi 7 sont conditionnés dans des kits spéléo pour Frédo et Fred, pour ma part (une intuition) je ne prends qu’une 6 litres alu. Le but étant pour Frédo de plonger le S2 en première. Ce que je lui réserve depuis pré d’un an (c’est long et ça démange !!). Je pars en premier, l’étroiture d’entrée n’est qu’une formalité après les travaux de cet été. Le plan était de laisser passer Fred en premier (pour qu’il voit quelque chose) puis Frédo et je devais fermer la route. Voyou me précède, nous franchissons très rapidement le S1 ! Et oui il est désamorcé !! Perso, j’ai posé mon sac, mon masque et mes lampes au milieu du S1. Maintenant, j’attends, un bon quart d’heure s’écoule avant d’entendre des râles et grommellements venant des baffons ! Allez, je vais voir qui c’est ? Et bien, le Frédo tout rouge à traîner son kit dans le ramping. « Il est où Fred ? » « Il n’a pas pus rentrer, trop étroit ! » Bon dommage pour lui.

       Dans un grand moment d’altruisme, je lui propose de tirer son sac. Nous sortons de feu le S1, à l’instant ou je me relève et tire le sac, je casse un flasque en plastique du dévidoir qui était attaché au cul du sac !! Je me complaints en excuses tout en jurant. « Bon que faisons nous ? »

       Le S1 vide, nous convenons d’abandonner le reste du matériel à cet endroit pour progresser rapidement jusqu’au S2. Ce qui je vous l’avoue m’arrange un peu car certains passages en opposition sont plutôt inconfortables. Tout à coup, j’entends des hurlements à la mort aouuuuuueuuuhhh ! C’est mon voyou perdu sans lumière au milieu du S1, je pars donc le chercher pendant que Frédo inspecte les lieux. Enfin nous arrivons au S2 en ayant fait bien attention aux concrétions et autres excentriques qui obstruent partiellement et magnifiquement le passage.

Concrétionnement.

      Le S2, ha ce fameux S2 et bien il est plein (mierda puta comme dirait Martin) !!! Les regards se croisent (qui va chercher les bouteilles ?). Comme la première fois, un écho particulier répond à cet endroit. Je propose à Frédo de tenter le passage en apnée car je pense qu’il s’agit d’une voûte mouillante ou d’un siphon très court. Et lui qui voulait ce matin emmener les palmes !! (mdr pour les jeun’s)

     Donc Frédo tente le coup en marche arrière, il prend l’eau dans son étanche par la purge qui est totalement remplit d’argile ; Je la lui nettoie et la lui ferme. Il recommence mais le siphon ne se laisse pas dompter. Il me tend le masque, « tu veux essayer » ? Ben oui, je vais tenter le coup. La marche arrière s’impose au cas ou ça queute. Je ventile et décompte dans ma tête 3 2 1 0.75 0.5 0.25…., la tension est palpable !! Une dernière inspiration et je recule au maximum tout en laissant ma main dehors. Miracle, mon pied sort à l’air libre. Une cloche ou la suite ? Je ressors. « Allez Frédo, je le tente mais c’est pas facile car le conduit serpente et il faut être sur le flanc. » (Perso tout seul je ne le tente pas !) Je me prépare et pars, au bout de 3.5 mètres, je ressors dans une salle avec des départs en hauteur. Super mais il faut repasser de l’autre coté du miroir. Avant, je gueule un coup ! (Pour savoir s’il y a une éventuelle liaison vis-à-vis de l’écho bizarre) je repasse tête première le S2, une poignée de mains chaleureuse et les rires de Frédo m’accueillent (ça fait chaud au cœur). « Allez mon frédo, il faut y aller ! » je lui rends son masque en lui demandant s’il avait entendu gueuler ? Et oui (communication exondée !?). Je repasse le siphon sans masque, c’est moins confort et Frédo me rejoint deux minutes après le sourire aux lèvres !

       Nous sommes dans une petite salle avec deux départs formant deux cascadelles. Frédo engage le passage supérieur, tandis que j’avorte dans l’inférieur. Il s’arrête 10 mètres plus loin devant un laminoir au ¾ remplit d’eau. Après un croisement digne du kamasoutra, je passe devant, m’équipe avec le masque et parts sur le dos, les lèvres au plafond ! Cinq mètres plus en avant, une diaclase verticale étroite se présente. La roche est très coupante et corrodée, elle forme des pics et des lames d’érosions. Je butte dans une étroiture ¼ eau et ¾ air ce coup-ci. Au bout d’un mètre ça ne passe plus à cause d’une écaille (aucuns kilos en trop ne sont à citer ici). Je recule et demande à mon camarade s’il possèderait par hasard un caillou pour faire office de massue (entant que bon homme de cro magnon !). Mais rien à l’horizon, donc je tape dessus avec la pomme de la main et me plante un morceau de concrétion que je suis obligé de sortir avec les dents.

       Finalement, je recule, fais demi-tour et la casse avec les pieds. Etroiture 1 franchit, un mètre plus loin rebelote, il faut casser mais cette fois avec le caillou. J’arrive à passer mais sur expiration et en déchirant ma combinaison de spéléo !! J’en chie !! Deux mètres de plus, l’étroiture finale remontante ! Super dure et délicate à franchir tout en force et souplesse ! Bilan 15 minutes pour faire 4 mètres et une série d’étroiture dans le top 5 de ce que j’ai passé en spéléo. Wouhh Pinaise, il faut se les retaper au retour ! Frédo s’inquiète en entendant les sons provenant de cet accouchement. « Vas pas trop loin et vas pas te coincer !! » Une vingtaine de mètres de plus sont facilement parcourus debout, j’arrive sous de belles cheminés de 2 mètres de diamètre. Rien de probant, la suite se trouve au sol en étroitures comme précédemment. Là, je jette l’éponge et fais demi tour tout en mentalisant les passages étroits à venir. Par chance, je découvre un passage supérieur sur le retour qui ne comporte qu’un modeste rétrécissement. Celui-ci me ramène au laminoir. Ouf, je suis sauvé et soulagé !!

       Allez direction la sortie, re S2 en apnée ! Nous arrivons aux bouteilles, pour gagner du temps je tracte le kit de Frédo et il le dirige dans les tournants. Au passage, je récupère mon propre kit. A partir d’ici, la progression est bien plus lente et pénible. Malgré cela, nous arrivons rapidement à la sortie où Fred nous lance une corde afin de sortir les sacs.(Milles mercis) Plus que ce foutu passage bas remontant et nous sommes dehors !

Frédo à la sortie.

      Epilogues, photos de famille, photos du matos pourrit ; 250 à 300 mètres de galerie, un siphon de 3.5 mètres passé en apnée !! Quoi, quoi et oui que du bonheur !!!!

        MERCI à mes deux compères du six quatre et à une prochaine pour d’autres aventures !!! (Juste après à combe nègre)

                           DELPECH Thomas

Photo de famille.