Fontaine de Farges

Commune de: Roc-Amadour, LOT 46

Coordonnées : 1° 34’ 33.3’’ E ; 44° 47’ 24.7’’ N

Altitude : 115m

Type de sol : Calcaire J3b Callovien.

# 13 Mars 2011:  DELPECH Thomas, voyou.

    Après avoir pris des renseignement sur cette source auprès des anciens. Je me décide à y aller jeter un œil aujourd'hui.

    J'arrive depuis le coté saint Sauveur. La descente est plutôt raide et la mise à l'eau peu aisée. Du coup, je dois remonter l'Ouysse pour arriver en lieu et place de la source. Cette émergence ou éxurgence, se situe au fond du lit de l'Ouysse. Elle est supposée faire partie du réseau de Cabouy.

    Je descends le long d'une corde qui est amarrée juste sous la surface avec un spit. Arrivé à la cote -7m, un énorme bloc est pendu à celle-ci. Il s’agit d'un reliquat d'une tentative de désobstruction datant du plus ou moins 7 ans! Et bien la corde est solide car depuis le temps et surtout sou cette charge!

    Je décide de ne pas passer au-dessous de ce presse purée! Et je commence à réfléchir sur la méthode à employer pour le sortir.

# 19 Mars 2011:  DELPECH Thomas, SOULAYRES Jean-Luc, voyou.

    Pendant la semaine j'ai motivé mon binôme pour quelques travaux subaquatiques. De plus, j'ai contacté Gaby LASVAUX le propriétaire afin d'avoir l'autorisation de plonger et l'autorisation de passer par son champ pour accéder au bord de l'eau.

    La veille, j'ai réalisé un parachute de levage avec un bidon plastique de 200L. Celui-ci nous donnera à peu près 2000N de poussée, soit 200kg de levage. Je confectionne sur les anneaux de corde un nœud largable en prévision.  Jean-Luc quant à lui apporte 3 bidons de 20L et une bouteille pour gonfler le tout.

    Nous nous préparons et descendons mettre en place le fût. Je le gonfle et rien ne bouge!!! Nous essayons de tirer sur la corde, mais rien ne sourcille! Nous remontons et JL va chercher ses 3 bidons. Mise en place et gonflage. Rien ne bouge et nous en sommes à un équivalent de 260kg pour le levage. Bon ben nous tentons le tout pour le tout. Nous nous accrochons sur la corde et gonflons nos bouées de stabilisation soit 50kg de plus. ça devient intéressant car nous sentons l'allègement de l'ensemble. Mais il nous faut encore palmer comme des éreintés pour arriver à le bouger. Premier essais raté. Le deuxième sera le bon et nous posons l'ensemble dans le lit de la rivière. Nous sommes assez essoufflés! Il aura fallut plus de 310kg de poussée pour le faire décoller!!

    Bon maintenant il faut libérer tout ça et ranger. Les bidons sont vite vide, mais du coup mon nœud largable est in-largable tellement il est serré. Je dois aller chercher une barre à mine pour casser l'anneau de l'amarrage qui se trouve dessus. Je ne vous explique pas la satellisation du bidon!

   Maintenant, nous allons explorer la source. A -9m, nous arrivons sur un tas de blocs d'où jaillit du sable sous l'effet du courant. Nous dégageons le passage, puis je tente de descendre plus bas. le courant est violent et les graviers et des morceaux de bois sont en sustentation au milieu du vide! Je dois quitter mes palmes, ma plaque dorsale et une bouteille si je veux pouvoir passer. JL me tient l'autre bouteille pendant que détendeur aux lèvres, je m'engage dans le passage. Le courant redouble de force car j'augmente l'effet venturi. Mon casque à vraiment du mal à passer et j'hésite à renoncer. Mais finalement, ça passe. J'explore rapidement la suite car sans mon lestage et en mono bouteille je ne fais pas le malin. J’atteins -13m où se trouve contre la roche mère des cailloux et énormément de sable qui vole. le passage est plongeant et impossible car il n'y a que quelques trous de 10cm de diamètre.

   Je me dirige vers la sortie et me coince la tête en remontant. Je dois quitter mon casque et le tendre à JL. Je sors, ouf! Je me ré-équipe, et nous sortons tranquillement. Petit débriefing et nous rangeons tout. Nous décidons en premier lieu de revenir sécuriser les allant tours du passage avant d'entrevoir le déblaiement de la suite.

# 28 Mars 2011:  DELPECH Marie-Noëlle, DELPECH Thomas, voyou.

    Je reviens travailler le cœur léger après avoir perdu Voyou pendant 6 jours. Le pauvre s'était fait enterrer vivant par un blaireau dans un trou.

    Aujourd'hui la visibilité est excellente et je commence par dégager une vingtaine de blocs en les mettant par coté. Puis je regarde vers le haut de la faille et avec horreur, je contemple l'improbable. L'ensemble de la faille me surplombant est en équilibre. Depuis combien de temps je n'en sais rien, mais moi je ne travail et ne reste pas une minute de plus sous ces dizaines de tonnes de roche en équilibre.

    je décide de jeter l'éponge et informe JL sur le champs. Nous décidons d'abandonner et d'en rester là. Déjà trop de risques à notre gout ont été pris.

Thomas