• Grotte du Voyou

     

    Grotte du Voyou

     

    Commune de: La Chapelle Auzac, LOT 46

    Coordonnées : 1° 29’ 26’’ E ; 44° 56’ 08,1’’ N

    Altitude : 196m

    Type de sol : Calcaire J2c-3a Callovien.

     

     

    # 06/10/2006:  ARIAS Jean-Romain, DELPECH Thomas, Voyou

     Découverte après désobstruction partielle de l’entrée d’un conduit faisant approximativement 15 mètres. Ce méandre vertical d’une hauteur de 1.5 mètre serpente jusqu’à une étroiture calcifiée impénétrable.

     Un fort courant d’air est présent au niveau du terminus, ceci donnant une confiance non négligée sur la continuité du réseau.

     L’éventualité d’un accès à la rivière souterraine du Blagour est envisagée !

     

     # 13/10/2006:   ARIAS Jean-Romain, DELPECH Thomas, HARIELLE Bruno et Voyou

      Armés d’un marteau têtu, de burins et d’une massette, nous entreprenons la désobstruction de la dite étroiture. Le travail étant très agréable surtout pour ceux qui regardent, nous mettons en place un roulement.

      Tous le long de ce labeur, deux être travaillent pour nous ; Voyou mon fox qui creuse un peu partout excité par Jean-Romain à propos d’un chat (probablement croisé de taupe !!) et le thermomètre que j’ai placé derrière l’étroiture.

     PS : Ce thermomètre a été aimablement prêté pour la science par la mère de Jean-Romain avec les recommandations suivantes “ surtout vous me le ramenez ”. Euphorisés par la brise à 11°C, il y passera deux mois ! Mille excuses !

     Devant la difficulté et la fatigue, nous renonçons à progresser plus profondément dans cette étroiture “ étroite ”. Bien évidement Voyou passe tranquillement sur le dos de tout le monde et franchit la dite étroiture en première et sans filet !

     Une fois dehors et le matériel rangé, nous visitons sur 40 mètres une cavité de type méandre horizontal juste en face du site où nous travaillons. Arrêt sur un remplissage argilo ferreux.

          

    # 20/10/2006:  AUDEBERT Michel, DELPECH Thomas, HARIELLE Bruno, Voyou

      Après un petit café chez moi, direction La chapelle haute. Cette fois, nous passons à la vitesse supérieure ; la fée électricité (Michel) et son groupe électrogène sont là ! Pour ma part j’ai emprunté à un ami maçon un burineur Hilti à 2 300 € (soit 1 500 000 F pour les plus anciens d’entre nous) à ne surtout pas abîmer!

      Une fois le dispositif en place ainsi que les bouchons d’oreilles, la machine est lancée. En utilisant un burin plat, la calcite se détache bien, mais la tache est difficile. Après plusieurs relais, nous jetons l’éponge mais pas le Hilti ! Unanimement, “ faut le dire à Gilles (PALUE), il fera tout sauter ”.

      C’est donc avec un petit sentiment d’échec que nous quittons le site, de même pour Voyou qui doit abandonner un trou de blaireau.

     

    # 04/11/2006:  DELPECH Thomas, PALUE Gilles et toujours Voyou

      Suréquipés d’un groupe électrogène flambant neuf (de chez Auchan) et du matériel de tir, nous disposons les différents éléments de notre chaîne de puissance. Groupe, ligne, perforateur et bonhommes sont prêts. Gilles démarre le groupe et pénètre dans la cavité. Arrivé au perfo pas d’alimentation. Je me dévoue pour remonter jusqu’au groupe voir de quoi il en retourne. Une fois sur place, le fleuron des groupes électrogènes Auchan restitue à notre planète autant d’essence qu’il ne lui emprunte d’air ! Par soucis d’humanité pour la pauvre bête agonisante, je me vois obligé d’abréger ses souffrances. Le seul moyen actionner le bouton “STOP surtout n’appuyez pas dessus ou je ne redémarrerai pas” !! Gilles m’ayant rejoint et lisant l’intitulé du bouton, il fallu se rendre à l’évidence, il été décédé pour la spéléo.

     Une fois inhumé et de saintes prières sur les “merdes” de Auchan récitées, nous sommes partis à la grotte surplombant la résurgence du Blagour. Un petit casse croûte et c’est reparti direction Eyvigues. Un petit arrêt à Bourzolles et à Orliaguet pour voir respectivement, la fontaine d’Albas et le Pissarol.

     Bien entendu, le voyage fût ponctué de bénédictions envers Wilford (O’YL) pour l’achat du siècle “un groupe électrogène pas cher pas cher mon frère ”!!! (En toute amitié)

     

    # 02/12/2006:    CRUVEILHER Monique, DELPECH Thomas, O’YL Wilford, Voyou

     En ce vendredi après midi, une petite odeur de Dynaroc s’échappe du fourgon de Willy. Ceci présageant le passage en force tant attendu !

      Le perfo, les accus (lourds !), les mèches, exploseur et tutti quanti étant descendus à l’entrée, les tâches se répartissent. Voyou au chevreuil, Monique aux charges, Willis et moi nous creusons. Ce jour là Monique était en effet bien armée, car “Dans la vie il y a ceux qui ont un pistolet chargé et il y a ceux qui creusent ! Vous les gars, vous creusez !”, “bon d’accord”.

     Dans l’ordre, Willy fait les avant trous, je finis de percer, il charge (les trous, bien sur car il n’est aucunement fait allusion à un groupe Auchan de chez électrogène), quelques tours de manivelle et nous entendons un boum résonner dans la vallée.

     Par chance, les conditions météos permettent au trou de souffler, vingt minutes plus tard nous déblayons le tir. Un second sera obligatoire pour passer la première étroiture car il y en a une autre à deux mètres !

     Rebelote, je perce, nous chargeons, nous tirons et nous allons au lit. Wilford faisant des cauchemars toute la nuit, son fourgon étant happé par des sables mouvants en plein causse !! (l’accès au site se faisant par un chemin boueux)

     

    # 03/12/2006: AUDEBERT Michel, CRUVEILHER Monique, DELPECH Georges, DELPECH Thomas, HARIELLE Bruno, O’YL Wilford et Voyou qui grogne !

      De bon matin, l’activité reprend au camp, Monique tu n’as pas vu les chaînes pour le camion ! Tient, il ne va pas neiger pourtant !!

     Bref, le tir 100% efficace a ouvert le passage mais aussi le petit “pissou” qui jadis avait obstrué le passage en formant la calcite. Après quarante cinq minutes, tout est dégagé Monique en tête et en première.

      Voici la nouvelle étroiture, après perçage et désobstruction (pour expansion du tir) aidé par Voyou qui grogne à Willy pour qu’il ne s’approche pas de moi, nous chargeons et sortons. Là Georges et Monique nous attendent. Georges tout juste restylé par son coiffeur a travaillé l’igue à la baguette depuis l’extérieur. Il nous dessine le réseau sur une ardoise en nous confortant sur le devenir de la grotte du Voyou !

      Et le boum salvateur annonçant la soupe retentit.

      Après une collation entamée pour Monique et Voyou aux croquettes pour chien, un petit café et au boulot. Ce dernier tir a magnifiquement bien expansé. En tête, suivi par Willy et Monique au relais nous faisons la taupe ou le ver de terre, chacun sa religion ! Après une heure, ça passe enfin. Willy est relayé par Georges, pour ma part je creuse le remplissage du méandre qui ne laisse que vingt centimètres d’espace du sol au plafond. Par chance, le dit remplissage est composé d’un terreau de très bonne facture. Après une autre heure et 10 mètres de désobstrués, au milieu du remplissage Georges trouve un morceau de bois taillé ; SRA SRA nous voilà ! NON ! Une minute après, je découvre le collet qui va avec OUF ! Puis nous sortons. A leurs tour, Monique, Michel et Bruno prennent le relais pour agrandir les passages et continuer plus en avant les investigations.

     Tous le monde s’embrasse prêt à partir, “Au fait Monique il est où le têtu”, “Bien là”, “Là où ?”! “Oui sous trente centimètres de terre en plein milieu du méandre tu sais” !

     Pour finir les sables mouvants, notre Willy arrière arrière petit neveu du cousin de Sébastien Loeb (triple champion du monde des rallyes) trouve le moyen de se planter. Après quelques manœuvres et un pack digne des All Blacks poussant le camion, tout le monde sort du chemin "saint et sauf" ma pelle américaine que Monique a oublié au fond !!

     

    # 15/12/2006:    DELPECH Thomas, Voyou

     Vendredi après midi, personne de disponible ou d’assez motivé pour une petite séance de désobstruction. Bon, ce n’est pas grave, j’y vais tout seul. Cette séance est particulièrement pénible, progression de 5 mètres dans la partie la plus étroite. Une fois arrivé au virage à gauche où mon fox aboie depuis 15 minutes, je suis sur mes gardes. En effet, je crois qu’il y a un animal devant lui. En fait, une étroiture de terre bouchant le passage de Monsieur Voyou est le seul live motif de ses aboiements ! Une fois à ses cotés cela lui donne du courage, il se couche et entreprend un ramping costal puis il part ! Aucun bruit ! 2, 3, 5 minutes, je commence à m’inquiéter puis il revient, un petit coup de ramping et deux lèches lèches, tout va bien.

     Pour finir, encore et encore de la désob, 2 mètres de plus au total. J’en ai marre la suite demain avec les autres.

     

    # 16/12/2006: COUDERC Jean-Luc, CRUVEILHER Monique, DELPECH Georges, DELPECH Thomas, O’YL Wilford, Voyou

      De bon matin, rendez-vous au camp de base pour Willy, Monique et moi. Programme de la journée désob, désob et encore désob. Monique prend le devant des opérations. Je suis puis Willy. Progression de 2.5 mètres en 3 heures, nous commençons à souffrir du manque de personnel. Jean-Luc passe juste pour nous dire “bonjour et à cette après-midi ”, dommage il aurait pu rester !

      Pose déjeuner au soleil (ça va souffler), reprise à 14 heure avec Georges et Jean-Luc en renfort. Mise en place d’une bâche pour évacuer la terre jusqu'au dehors (à 30 mètres). Après 2 heures Monique et moi nous échangeons nos places. Une fois en tête je désob rapidement 1 mètre puis surprise une cheminée ! Ça y est un plafond apparaît à 2 mètres de haut. Je sors debout dans un autre méandre perpendiculaire à celui d’où nous venons et j’attends les autres. Après 10 mètres en première, les espoirs s’amenuisent malgré de très jolies concrétions. En effet trois départs sont possibles dont un seul souffle ! Mais il va falloir dynamiter pour poursuivre.

     Une fois sorti, tout le monde range les affaires et encore une fois ma pelle a été enterrer, une fois de plus elle est introuvable et il faudra que je revienne encore avec un détecteur de métal !! C’est décidé, je ne la ramène plus !!

     

    # 26/12/2006: ARIAS Jean-Romain, DELPECH Thomas, Voyou

     Objectif de la séance, repérer le courant d’air dans la nouvelle partie. Puis percer les trous pour un futur tir avec les personnes compétentes.

      Mise en place d’un câble électrique entre le parking et le fond de la grotte. Au moment fatidique de percer pas d’alimentation, Jean-Romain ressort et vérifie le branchement. Toujours rien, à mon tour je sors et débranche puis rebranche les connectiques, pour contrôle, je me munis d’un voltmètre et rentre. Et là surprise, pas assez de courant ! Ayant omis la loi d’Ohm U=RI, la résistance du fil étant trop importante pas assez de I !!!!

      Frustrés et "embournis", nous ressortons et rentrons.

     

    # 28/12/2006: DELPECH Thomas, GOUYGOU Philippe, Voyou

      Cette fois ci, ça va péter. Après forage de trois trous et ayant chargé de bon cœur nous reculons dans le méandre. Ce tir se situe dans un piler assez massif du dit méandre.

      Trois, deux, un et voilà c’est déjà fini. Changés et le matériel rangé, direction la grotte de St Bonnet pour un pointage GPS.

     

    # 29/12/2006:  CRUVEILHER Monique, DELPECH Thomas, O’YL Wilford, Voyou

      Le tir de vendredi n’a pas été assez puissant pour disloquer l’ensemble. Donc après expertise de Willy, il est décidé de retirer. Au boulot, percer, charger, tirer et au lit.

     

    # 30/12/2006:  CRUVEILHER Monique, DELPECH Thomas, LACHAU Pierre, O’YL Wilford, Voyou

       De bon matin, nous voilà prêts, nous partons déblayer le tir de la veille. Décidément, tout et encore rester en place, après 1h30 de têtu (le marteau pas moi), le passage est dégagé mais un autre tir est nécessaire pour poursuivre dans une salle repérée avec une caméra et à l’écho.

      Juste avant de manger, boum boum et nous sortons avec Pierro dans les gaz car la ventilation naturelle s’est inversée et la grotte souffle, pas de chance !

      Après s’être restaurés au soleil, je vais voir le résultat et ça passe à l’aise. Je sors dans une salle et attend les autres impatiemment. Je jette des cailloux dans un petit puits ( ?) de cette belle salle de 5m de long, 5 à 6m de haut et 1.5m de large. Des coulées stalagmitiques blanches et autres concrétions font parties du décor. Pierre passe devant suivit de Willy et arrêt sur une étroiture du "puits". Vue sur 3m le sol étant de la terre. Qu’à cela ne tienne, un tir et ce sera peut être pour la prochaine fois.

     

    # 03/02/2007: CRUVEILHER Monique, DELPECH Georges, DELPECH Thomas, FRIT Lancelot, O’YL Wilford

       Equipés du tout nouveau groupe électrogène de Wilford, nous mettons en place la ligne électrique. Le tir précédent permet de s’engager dans le “puits”. Après désobstruction des résidus, nous sommes prêts à percer et retirer dans le but d’agrandir le passage. Mais pas d’électricité en raison d’une rallonge défectueuse. C’est donc 1h30 de perdue pendant laquelle nous nous relayons avec Lancelot pour agrandir à la massette.

       Je descend dans l’étroit méandre et arrive dans un petit agrandissement (juste ma place). Je remonte les plus gros blocs à Lancelot qui les stocks en haut. Ensuite je creuse le sol argileux et découvre un passage (pour les yeux seulement). Je me trouve sur un cône d’argile contenu dans une sorte de marmite, le courant d’air est bien présent et la grotte inspire !

       Ça y est le perforateur fonctionne, mais il faut que je remonte et ça coince sévère enfin, trois trous, trois charges et boom à la cantine du camp. De retour de nos victuailles, Georges renforçant l’équipe, nous rentrons. Le tir magnifique, 300 litres de gravas à sortir et un gros bloc. Nous dégageons, mais cela n’est pas aisé, donc la décision et prise de retirer avant de partir pour agrandir le passage en vue de la prochaine fois.

       Une fois sortis, nous tirons et encore nous n’avons pas avancé beaucoup vis-à-vis des efforts engagés ! Mais le courant d’air et bien présent, même Willy l’a ressenti alors c’est dire si ça décoiffe !!!

     

    # 08/02/2007: DELPECH Thomas, Voyou

       Séance préparatoire au drainage du pissou de la première étroiture. A l’aide d’une pelle et d’un piochou, je remplis un bidon de 20 litres avec de la boue. Les voyages à l’extérieure s’enchaînant pour évacuer. Une heure s’écoule et enfin je peux creuser pour créer une tranchée qui accueillera le tuyau de drain. Pour finir j’agrandis le conduit en abaissant le niveau du sol.

     

    # 10/02/2007: AUDEBERT Michel, BLANC Isabelle, DELPECH Georges, DELPECH Thomas, HARIELLE Bruno, LACHAU Pierre, Voyou chien spéléo !

       Cette après midi, le chemin est pratiquement impraticable pour les voitures. Le transport des troupes se fait en express et C15.

       La séance se répartit ainsi, Isabelle, Pierre, Michel et Bruno au fond pour déblayer les tirs ; Georges et moi restons avec le groupe plus le burineur pour agrandir la première étroiture et l’assainir en posant le drain. Auparavant il faut sortir deux fois 20 L de boue que j’avais laissé par faute de temps.

      Donc l’équipe du fond creuse et nous après quelques problèmes électriques, agrandissons l’étroiture jusqu’au moment ou la rallonge prend feu heureusement je venais de finir de casser la calcite.

       Bruno revient du fond et “il est où Voyou ? ”, “ben dehors, pourquoi ? ”, “nous l’entendons aboyer à 1m sous Pierro au terminus !!!???? ”. Georges sort voir pour localiser la gente canine spéléo en action et il trouve Voyou dans un trou à 60m de l’entrée de notre galerie.

       Tout le monde ressort et il est décidé de creuser et dégager le passage de ce nouveau peut être passage ? Moi, je rentre et pars au terminus pour taper et gueuler tant que je peux mais aucune réponse, je creuse un peu dans l’argile et dégage à nouveau un passage où l’air froid sort ! Beaucoup de questions et de désespoir m’envahissent, une fois dehors, je rejoins les autres. Pierre s’est engagé sur 4 m et voit sur 2 de plus. Mais le passage est bas.

       Découragé (pour ma part) nous replions le camp et rentrons. Au passage nous nous arrêtons au boulet mais se ne sont que les boundarelles qui coulent. Michel percute un gros sanglier, enfin que du bonheur en cette fin d’après midi pluvieuse.

    Thomas.

     

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