• Grotte du Barthas 2009

     

    Grotte du Barthas 2009

     

    Commune de: Blanzaguet, LOT 46

     Coordonnées : 1° 32’ 12’’ E ; 44° 51’ 36’’ N

     Altitude : 100m et 120m.

    Type de sol : Calcaire J1 Callovien. 

     

     

     Historique:

    Grotte du Barthas 2009

    Grotte du Barthas 2009

     

     

     

    # 27 Juillet 2009:     BOURDARIE Jean-Pierre, COUDERC Jean-Luc, DELPECH Georges, DELPECH Thomas, Voyou 

     Par cette chaude journée d’été, nous nous retrouvons à Pinsac chez Jean-Pierre. Il doit nous conduire ainsi que Georges à la grotte des Barthas afin de vérifier si le siphon indiqué implongeable sur la topo l’est vraiment !? Dans ces cas là, il vaut mieux être prudent car personne n’y a mis les pieds depuis au moins 20 ans. Alors à l’époque les "arrêt sur trémie", "arrêt sur étroiture" et autre allaient bon train pour ne pas se faire piquer la première !!!

    Bref, nous arrivons à Blanzaguet dans un grand corps de ferme de l’ancien château. Pour accéder à la grotte, il faut traverser 1.5km de champs et de prairies. Les anciens connaissant bien la personne, ce ne fût que pure formalité de demander la permission. Mais il fallait le faire car par chez nous certains autochtones ont la gâchette facile !

    Sur le parcours, nous faisons une halte face à l’émergence de Meyraguet qui reste toujours aussi majestueuse. S’en suit un cheminement digne de la toundra Russe ! Il faut naviguer à vue entre les dépressions et le fech fech (ça fait très Paris Dakar du 46 non ?) et autre troncs d’arbres cachés sous presque un mètre d’herbe et de ronces.

     Nous voilà rendus au bout du champ, pieds à terre et main sur la machette !! Il faut maintenant retrouver l’entrée inférieure (impénétrable) ou supérieure qui devrait se situer 20m plus haut sur la falaise. La mémoire collective de nos anciens n’est plus ce qu’elle était, car une bonne heure de crapahut et de machette nous sera nécessaire pour retrouver les entrées. Nous partons chercher les voitures et Georges "ouvre" la route avec son expres en couchant  un mètre de ronces et de chardons. J’emboite timidement la roue et finalement tout se passe bien.

    La préparation du matos est rapide, je ne prends que ma néoprène, un masque, une 6l alu déjà équipée et un dévidoir. Le tout dans un kit. Georges quant à lui s’occupe du matos d’équipement car il y a un P18 pour accéder au niveau de la rivière.

    Etant prêt en premier, je pars enfin plutôt j’escalade la falaise. Arrivé à l’entrée "bouh du con" un courant d’air à souffler un acéto ! Les deux premiers mètres sont assez difficiles à négocier car une étroiture verticale avec une grosse marche au milieu défendent le trou. Puis une désescalade pour arriver à un réseau suspendu. Après une vingtaine de mètres, j’arrive en tête de puits. Il faut savoir qu’il y en à deux cote à cote (voir topo) et évidement ils ne m’ont pas indiqué le bon ! Donc en opposition je franchis le premier précipice. Puis je descends l’autre puits en désescalade opposition. Le paysage est composé d’une cascade de tuf blanc et de centaines de racines d’un bon calibre (ça aide).Une fois au fond une petite salle d’éboulis avec de gros blocs et du sable m’accueillent. Je commence à chercher l’eau, mais rien ?! J’engage un passage interstitiel entre deux blocs et me retrouve la tronche dans l’eau et les pieds en l’air. Pinaise, mais tout va me faire chier aujourd’hui ! Ce ne doit vraiment pas être là ! Ce n’est pas possible !!? Ne voyant personne arriver, je remonte. L’ascension fût tendu avec le sac sur le dos, heureusement qu’il y avait les racines pour m’aider. Je décide donc d’attendre les autres au premier puits car je commence à l’avoir mauvaise. Mon Voyou arrive de l’autre coté de l’abime, je lui parle calmement pour ne pas risquer un drame. Puis il repart, ouf !

    Arrivent Jean-Luc et Georges (Jean-Pierre reste en sécu surface). "Et les mecs ça fait 25’, pire que des filles !!" Georges étant du bon coté pour équiper, il passe le premier. Je le suis, puis Jean-Luc ferme la marche. Le puits est relativement agréable (mais mal spité) c’est plus une diaclase verticale qu’un puits en tant que tel. L’érosion naturelle en gros coups de gouge est splendide.

    Une fois désarnachés, nous cherchons la suite car rien n'est évident. Du ramping, de l'escalade? Georges crie "c'est là les gars". En effet, derrière un tas de sable le conduit se poursuit avec des dimensions très respectables 3x3m. Le sol est uniquement composé de sable. Nous voici à une bifurcation. Nous prenons avec Georges à droite (Sarkoland), tandis que Jean-Luc par à gauche (avec les éléphants)! Le profil devient plus intime, 1m de haut pour 1m de large. Après 30m nous voici devant un siphon. A première vue il fait 1m de diamètre !? Bon, je ne vois pas ce qu'il a d'implongeable?! Sur ce fait Jean-Luc nous rejoint et nous informe qu'il a put parler avec Jean-Pierre via l'entrée inférieure. Il n'y aurait que 5m d'étroiture horizontale sévère pour sortir. A voir!

     Je sors mon masque et me glisse dans l'eau. Le but étant de voir si il y a une suite avant de tout déballer. Wahouu, ça continu sur du 1m de diamètre, l'eau est limpide!! Bien il faut se changer maintenant et cela ne va pas être de la tarte. Nous n’avons qu'un mètre de plafond et le sol n'est que sable humide mêlé d’argile. Ça va coller et gratter!!

    Après 10 minutes de "gymnastique on the beatch", je teste le détendeur. Mais dès la mise en pression, une fuite importante se fait entendre!? Et m…. si c'est un joint, nous pouvons plier les gaulles et partir "le flexible entre les jambes"! Finalement la queue du kit DIN c'était desserrée. Non mais je n'y crois pas. Je ne transporte jamais les détendeurs montés sur les bouteilles et aujourd'hui je comprends pourquoi!

     Il est temps de partir à l'aventure. Mais impossible de trouver un ancrage pour le fil. Jean-Luc part donc chercher un bloc au niveau du puits. Dès son retour, j'arrime le tout et pars dans le bleu limpide du siphon "implongeable". A oui, je précise, pour voyager léger car ce ne devait être qu'une reconnaissance, pas de palmes, pas de plombs, et la bouteille accrochée à la ceinture de spéléo. Voilà le tableau!

    Donc visibilité égale à tout ce que je peux éclairer. Je parcoure rapidement 25m toujours dans le boyau d'un mètre de diamètre. Puis une lame verticale fend en deux la galerie 2x2m! Je choisis de prendre à gauche (toujours à gauche cf Tintin au Tibet). 5m plus en avant, je suis en-dessus d'un puits de 2.5m de diamètre. A ce moment je me tâte vraiment car la sécurité est plus que limite! Mais l'appel du vice est trop fort! En brassant tout ce que je peux, j'arrive à la cote -6m et la galerie tourne à droite. Je décide de m'arrêter là, de toute façon la suite est un pent incliné de sable à 45° qui touche presque la voûte. Je coupe le fil sur une arrête de la paroi, puis remonte tranquillement en me calant contre la roche.

    Bilan, 35m de première et -6m atteint en période d'étiage. Toute l'équipe est satisfaite. Je me change et nous sortons. Petit débriefing avec Jean-Pierre et je pars me laver dans la Dordogne, car j'ai du sable partout! Une demi heure s'écoule et je me rééquipe afin de plonger une émergence repérée en barque par Jean-Pierre en bords de Dordogne. Le tout étant juste au-dessous de la grotte à habitats multiples qui se trouve en falaise. Je cherche mais ne trouve aucun passage subaquatique. Par contre en remontant une pente de sédiments, je débouche dans un conduit qui file sur 15m. La section est de 1.5x1m. Finalement, je butte sur une étroiture sédimentaire et de l'eau, le tout étant impénétrable sans de gros travaux de désobstruction.

     Pour conclure, une bonne petite après-midi de spéléo qui se termine par le verre de l'amitié chez Jean-Pierre.

     

     

    # 11 Août 2009:     BOURDARIE Jean-Pierre, COUDERC Jean-Luc, DELPECH Georges, DELPECH Thomas, Voyou 

            Après concertation, il est décidé de désober le passage bas car la descente extérieure depuis l'entrée supérieure malgré les arbres est trop dangereuse.

             Dès le début, un bloc d'une demi tonne menace de tomber à l'endroit où nous allons travailler. Trop risquer! Après 10 minutes à la barre à mine, j'arrive à le faire tomber. Par chance, il se cale de façon à nous protéger. Super! Le bal du marteau têtu et du burineur commence. 3 heures s'écoulent et il est temps de tenter le passage. Nous envoyons Jean-Luc car il est plat comme une sarcleuse. Il passe et j'emboîte le pas, les autres n'affectionnant pas les étroitures. Après 4m, je n'arrive plus à passer car un bloc obstrue les ¾ du boyau. Je sur-creuse un peu le sol et me faufile en-dessous. Au moment de produire mon effort pour passer de l'autre coté, il glisse et m'écrase les côtelettes. Je me dégage, puis nous sortons. Le groupe décide de revenir afin de sécuriser ou casser le bloc.

     


    # 16 Août 2009:      COUDERC Jean-Luc, DELPECH Thomas, Câline, Voyou 

    Après 1h30 à l'éclateur, le bloc est cassé et évacué. Le passage est possible mais il subsiste une étroiture finale qui serre un peu. Il faut bien se laisser un peu de plaisir!! Non!!?

     

    Merci à tous pour cette aventure, la suite bientôt.